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Cyril Ghezel, l’entrepreneur en série qui favorise l\’entrepreneuriat social

Cyril Ghezel est un entrepreneur en série : il a créé 11 sociétés en 14 ans avec seulement un bac en poche. Maintenant, il consacre une bonne partie de son temps à accompagner les jeunes créateurs d’entreprise pour transmettre son expérience. 

Qu’est-ce qu’un entrepreneur, selon toi ?

Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui construit en partant de rien. Il a un projet à cœur et il se bat pour que ce projet existe et devienne pérenne. L’entrepreneur est toujours dans l’action. Il est obligatoirement un peu fou, courageux et persévérant. L’humilité serait une qualité intéressante, mais on peut être entrepreneur sans.

Es-tu un entrepreneur ?

J’ai créé 11 sociétés en 14 ans dans des domaines très divers : du bâtiment au design en passant par la salle de sport et l’informatique. Je suis ce que j’appelle un « entrepreneur opportuniste », je crée quand une opportunité se présente, quand je « sens » qu’il y a un marché, quel que soit le domaine.

Tu peux créer une entreprise dans n’importe quel secteur parce que la base de l’entrepreneuriat reste la même.

Il faut trouver le moyen de créer de la valeur en répondant à un besoin ou en créant un besoin. Évidemment, il y a des spécificités, des domaines comme le bio-médical qui répondent à des réglementations très précises. Mais dans 90 % des cas, tu n’as besoin de rien. D’ailleurs, je n’ai rien. J’ai obtenu un bac STT et puis… c’est tout !

Mon vrai diplôme, ce sont les sociétés pérennes que j’ai créées.

En ce moment, je suis associé avec une directrice artistique dans une maison d’édition, Any Way Design, qui produit et commercialise des objets design comme des poufs.

Quelle est ta responsabilité en tant qu’entrepreneur ?

À partir du moment où tu décides d’être entrepreneur, tu as une responsabilité sociétale. Déjà envers tes salariés. Si tu embauches, tu as la responsabilité de te battre pour tes salariés. Ils se mettent à ton service, donc tu dois les protéger. Ensuite, payer des impôts, c’est créer de la richesse pour l’État, donc pour tous les citoyens. C’est important que les entrepreneurs participent au financement des hôpitaux, des routes, du système éducatif, etc. Même si une réduction des charges sociales serait la bienvenue.

Est-ce que les entrepreneurs veulent changer le monde ?

Beaucoup d’entrepreneurs veulent changer LEUR monde en gagnant surtout de l’argent, mais il y a effectivement une grande part des entrepreneurs qui veulent effectivement changer LE monde. Et puis, il y a les entrepreneurs qui font du \ »social business\ », qui veulent changer le monde tout en créant de la richesse.

Oui, on peut faire du business et du social en même temps !

Les mentalités commencent à changer sur la vision de l\\\’Économie Sociale et Solidaire (ESS), mais on pense encore trop souvent que l’ESS ne rassemble que des associations.

Comment favorises-tu l’entrepreneuriat ?

J’enseigne dans les écoles de commerce dont je n’ai pas le diplôme. Et comme la seule façon d’apprendre l’entrepreneuriat, c’est de pratiquer, je suis très actif dans l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Je fais partie notamment de Live For Good qui aide les jeunes porteurs de projets à fort impact social ou environnemental. Cette association, créée par la famille Courtois (Jean-Philippe Courtois est le président des ventes mondiales de Microsoft), prône ce \ »social business\ » : créer de la richesse en changeant le monde. Un lauréat qui m’a marqué : Plastif. Ils ont inventé une imprimante 3D pour les entreprises qui recycle des déchets plastiques et les transforme en meubles et objets divers.

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