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Damien Cardon, entreprendre au sein d’un réseau

Damien Cardon a d’abord a commencé sa carrière en tant que salarié « pour apprendre ». Il est maintenant entrepreneur au sein d’un réseau de conseillers en gestion de patrimoine. Sa vision de l’entrepreneuriat pourrait se résumer à deux principes : humilité et capacité de travail.

Comment es-tu devenu entrepreneur ?

Depuis que j’ai 18 ans, j’ai toujours dit que je serais entrepreneur, à mon compte. C’est peut-être par reproduction du schéma familial puisque j’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs. Les indépendants de ma famille ont tous réussi dans leurs affaires, cela m’a aidé à ne pas avoir peur du statut d’indépendant. En tout cas, je voulais m’accomplir par moi-même et non au sein du projet d’un autre. Mais sur les conseils de mon père, j’ai commencé par être salarié pour apprendre. Pendant 7 ans, j’ai progressé dans l’industrie aéronautique mais à un moment, je n’étais plus heureux.

J’ai donc cherché une idée d’affaire à monter en parallèle pour faire mes armes d’entrepreneur. Suite à plusieurs voyages au Japon, j’ai importé les cabines photos japonaises “Purikura” en France. Ce sont des photomatons dans lesquels on peut faire des photos de groupe personnalisables avec des filtres (comme sur SnapChat, mais bien avant SnapChat). J’ai installé des machines dans le Manga Café à Paris et j’offrais des prestations avec la location de la machine et l’animation dans des salons comme Japan Expo ou Paris Manga, ou pour des événements comme les mariages, les arbres de Noël d’entreprises, etc.

En 2010, j’ai découvert la gestion de patrimoine par l’intermédiaire d’une relation personnelle qui m’a ensuite proposé d’en faire mon métier. À la fin de l’année, j’ai posé un congé de création d’entreprise de 2 ans. Pendant cette durée, je n’avais aucun revenu, mais tout le temps disponible pour me lancer à fond. Il y a 3 ans, j’ai fait le choix de me concentrer exclusivement sur la gestion de patrimoine, faute de temps pour continuer à développer simultanément mes 2 entreprises.

Comment fonctionne le réseau de conseillers gestion de patrimoine dans lequel tu évolues ?

Le réseau Prodémial est le premier réseau français à avoir instauré un modèle de marketing relationnel (aussi connu sous l’acronyme anglais MLM pour Multi Level Marketing) sur le secteur de la gestion de patrimoine. Le principe est sensiblement le même que les fameuses réunions Tupperware ! Sauf que nous proposons des produits à très forte valeur ajoutée et des montants qui peuvent être élevés, qu’il s’agit d’une activité très réglementée nécessitant des habilitations et des formations, et surtout qu’on peut vivre uniquement de nos ventes personnelles sans être contraint au développement de grosses équipes.

Au sein de ce réseau, je suis conseiller en gestion de patrimoine et aussi recruteur et formateur de nouveaux conseillers. La plupart de ces nouveaux conseillers sont en reconversion professionnelle. Ils viennent de tous les secteurs d’activité, souvent de domaines très éloignés de la gestion de patrimoine. Je les forme de A à Z et je les accompagne tout au long de leur carrière. L’un des avantages de cette activité est d’être facilement conciliable avec une vie de famille puisqu’il n’y a pas d’horaires fixes, chacun s’organise en fonction de ses contraintes, de ses envies et des disponibilités des clients.

Qu’est-ce qu’un entrepreneur selon toi ?

Un entrepreneur est avant tout un indépendant qui accepte de prendre des risques.

Un entrepreneur doit avoir une forte capacité de résilience pour pouvoir rebondir après les échecs.

Il est pluridisciplinaire, il doit être touche-à-tout. La création ne me semble pas essentielle dans l’entrepreneuriat. Un entrepreneur peut très bien racheter une société existante et la développer. Tout chef d’entreprise, qu’il soit en micro entreprise ou à la tête d’une grosse société, est un entrepreneur.

Qu’est-ce que tu dirais à un jeune qui voudrait devenir entrepreneur ?

Passe ton bac d’abord ! Au-delà de la plaisanterie, il faut un minimum de culture générale pour favoriser les relations professionnelles et pour être crédible. C’est donc plus facile quand on a fait des études. Les études peuvent être dans n’importe quel secteur, seule la motivation et l’envie de toujours apprendre comptent. Selon moi, les deux principales qualités qu’un entrepreneur doit avoir sont l’humilité vis-à-vis des connaissances à acquérir en permanence et la capacité de travail. Je ne connais pas d’entrepreneurs qui ont réussi en travaillant 35 heures par semaine. Il faut bien garder en tête les sacrifices que cette voie demande, notamment sur le plan personnel.

Comment te formes-tu ?

Déjà, j’évolue dans un métier très réglementé et j’ai une formation obligatoire de 40 heures par an à suivre. Ensuite, le réseau met à disposition des formations en e-learning. Et je me forme aussi tout seul en faisant de la veille, en suivant les sites en rapport avec mon métier, en participant à des séminaires et en lisant les livres sur les sujets qui m’intéressent.

À propos de livre, est-ce qu’un livre a influencé ta carrière ?

« Vendeur d’élite » de Michaël Aguilar ! Je l’ai découvert en conférence au début de ma carrière puis j’ai appris que c’était aussi un livre. Je me suis rendu compte qu’un bon commercial doit être empathique et toujours œuvrer dans l’intérêt du client, sans lui mettre la pression. Cela m’a permis de me lancer dans une carrière de conseil suivi de vente, ce qui correspond bien à ma personnalité. Il n’y a pas une année sans que je repense à cette conférence qui a été pour moi un véritable électrochoc.

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