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Florent de Lécluse, l’entrepreneur qui a appris de ses erreurs

D’abord, Florent de Lécluse a connu un gros échec. Puis, il en a tiré les leçons et a co-fondé Zetoolbox pour accompagner les PME et les ETI dans leur transformation digitale. Récit d’une aventure entrepreneuriale à rebond pleine de bons conseils.

Quelle a été ta première expérience de l’entrepreneuriat ?

Il y a plus d’un an, j’ai monté une entreprise : Luzus. C’était une marketplace d’objets connectés d’occasion. J’ai créé ce projet parce que j’en avais envie et non pas pour répondre à un besoin précis… donc c’était impossible que cela fonctionne ! Avec mon associé, on avait plein d’idées mais on avançait dans notre coin, sans aller à la rencontre des personnes. On a compris notre principale erreur : ne pas nous intéresser aux problèmes des personnes. L’autre erreur était dans l’exécution du projet. On s’est focalisés sur les mauvais aspects : trouver un nom qui percute, trouver un logo avec un designer, créer une société avant même la première vente et garder le secret ce qui est très dangereux parce que tu ne peux pas questionner ton idée. On voulait un produit parfait et en fait, il vaut mieux sortir un produit rapidement avec des fonctionnalités de base. Comme le disait Reid Hoffman, le fondateur de Linkedin, « Si vous n’avez pas honte de votre produit, c’est que vous l’avez sorti trop tard ». Au bout d’un an de travail, nous n’avions toujours pas enregistré la moindre vente ! Un flop total.

Comment as-tu rebondi après cet échec ?

En parallèle, je tenais un blog chasseurdoutils.fr sur lequel je partageais mes découvertes des outils numériques. C’est par ce blog que j’ai rencontré Jérémy Foucray, avec qui j’ai lancé Zetoolbox, en premier sous forme d’activité complémentaire avec une offre gratuite. 

Au départ, c’était tout moche : un questionnaire avec un gros bouton. On invitait les gens à nous demander n’importe quel outil numérique selon n’importe quel critère de recherche (budget, nombre d’utilisateurs, etc.). Et on cherchait les outils à la main. Deux cerveaux, quatre mains et de la passion, ça suffisait ! Cela nous a permis plusieurs choses : de bien comprendre notre marché, les problématiques des utilisateurs, de construire une base de données d’outils numériques, de nous faire connaître car quand tu proposes un service gratuit de qualité ça fait parler et de nous donner confiance. On allait bien à la rencontre d\\\’un vrai besoin parce que personne n’a le temps de tester les outils numériques à implanter dans une entreprise.

Maintenant, la base de données de Zetoolbox compte environ 600 outils numériques, les meilleurs de chaque catégorie, qu’on a chacun vérifié et testé. Nous avons alors construit une offre de conseil et d’accompagnement principalement destinée aux PME et ETI parce que ce sont des sociétés très en retard sur la transformation digitale. Notre but est de leur démontrer que ces outils peuvent leur apporter de la création de valeur, du temps et de l’efficacité. Depuis le mois de mars, nous avons lancé une plateforme de formation vidéo avec des micro-tutoriels pour permettre aux collaborateurs de monter en compétence sur les outils numériques. Chaque société peut personnaliser ces vidéos et les salariés peuvent même partager leurs propres vidéos en interne.

Qu’est-ce qu’un entrepreneur selon toi ?

Ma première société ne résolvait pas de problèmes, ce qui explique son échec.

Un entrepreneur est capable de remettre en question ce qui existe et ce qu’il voit autour de lui. Il ne subit pas le monde, il le crée, il résout des problèmes à son échelle.

Ce que j’aime dans l’entrepreneuriat, c’est que je construis l’offre de A à Z et que j’ai plus d’impact. Je ne me suis jamais senti aussi épanoui que depuis que je suis entrepreneur. Et même si ma première expérience était un échec, c’était une source d’apprentissage immense. J\\\’avais besoin de cet électrochoc ! Il a fallu se remettre le pied à l’étrier et je suis remonté tout de suite en selle.

En devenant entrepreneur, on se rend compte qu’on est capable de faire des choses insoupçonnées. Depuis ma première aventure entrepreneuriale, j’ai appris à vendre, à créer une équipe, à introduire une entreprise sur un marché, à définir un prix, à analyser des chiffres, à créer une communauté, etc. Alors qu’en entreprise, on est souvent spécialisé dans un secteur cloisonné. Un entrepreneur apprend beaucoup en termes de compétences et sur lui-même, sur sa manière de se comporter en équipe, face à un client, de gérer son stress… On ne peut pas apprendre ces choses sans les vivre.

Quel livre t’a particulièrement marqué ?

Le livre qui a eu le plus d’impact sur mon activité actuelle est « La méthode Running Lean » de Ash Maurya. J’aurais aimé lire ce livre lors de ma première expérience pour ne pas faire les choses à l’envers. Ash Maurya développe une méthode très pragmatique des étapes de création d’une entreprise. Ce livre peut vraiment faire la différence quand on lance un projet, quel que soit le projet, entreprise, association…

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