éditions Contenta

logo-white
Photo Olivier Goy

Olivier Goy, l’entrepreneur de votre financement

Olivier Goy a fondé October, une FinTech qui permet aux PME de se financer facilement. Rencontre avec un entrepreneur qui met aussi sa réussite au service des plus démunis.


Comment es-tu devenu entrepreneur ?

Je suis tombé dans l’entrepreneuriat il y a déjà longtemps. J’ai créé ma première société quand j’avais 26 ans :  une société de gestion spécialisée dans le capital-investissement, 123 Investment Managers. Après 14 ans à diriger cette structure, j’ai eu envie de créer quelque chose de nouveau, de repartir de zéro.

En 2014, une nouvelle réglementation ouvre le monopole bancaire et je m’aperçois que c’est un marché qui nécessite de bien connaître les PME, la finance, la réglementation, la technologie, etc. donc tout ce que j’aime faire. J’ai décidé d’écouter mon instinct sans trop rationaliser les choses et en septembre 2014, j’ai lancé Lendix, d’abord tout seul et très rapidement rejoint par une nouvelle équipe. Maintenant, Lendix est devenu October et regroupe plus d’une centaine de salariés dans 5 pays en Europe. 


Quelle est la mission d’October ?

La mission d’October est de faciliter le financement des PME. Nous accompagnons les chefs d’entreprise pour que le financement de leurs sociétés ne soit pas un sujet d’inquiétude et qu’ils puissent se concentrer sur leur mission et leur croissance.

Une PME peut emprunter de 30 000 euros à 5 millions d’euros avec un processus agréable et une prise de décision très rapide. Une entreprise peut nous contacter le lundi et avoir les fonds disponibles sur son compte le jeudi. Se financer devient aussi simple que de commander un taxi et aussi plaisant que d’aller au restaurant.


Qu’est-ce qu’un entrepreneur selon toi ?

Un entrepreneur est quelqu’un qui n’a pas peur de prendre des risques et qui aime sa liberté de décision et d’action.

Liberté d’action ne veut pas dire liberté totale.

Un entrepreneur a de nombreuses contraintes. Ce n’est plus un patron ou un supérieur qui pose ces contraintes, ce sont les clients, les salariés, les partenaires, les actionnaires, etc.


Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut devenir entrepreneur ?

De franchir le pas ! Surtout si c’est un jeune entrepreneur.

Quand on est jeune, on est insubmersible.

Quand j’ai monté ma première société à 26 ans, j’étais naïf, il me manquait de nombreuses compétences, j’ai commis plein d’erreurs, et cela a fonctionné quand même. Il faut dire que j’avais besoin de très peu pour vivre. Quand j’ai entrepris à 40 ans, j’avais plus d’expérience, un parcours qui me permettait de mieux convaincre mais une pression sociale beaucoup plus forte. Maintenant, j’ai un entourage qui compte sur moi.

Le seul conseil que je donnerais est de bien vérifier qu’on entreprend pour les bonnes raisons. Si c’est seulement parce qu’on en a marre d’avoir un patron sur le dos, ou parce qu’on veut travailler moins, travailler quand on veut et être tranquille, cela ne me semble pas très bien parti.


Et en dehors du travail, quel projet te tient à cœur ?

Le 5 décembre 2019, ma femme et moi allons annoncer le lancement officiel d’une fondation, Photo4Food, qui allie deux choses qui me tiennent à cœur, la photographie et la lutte contre la pauvreté. Chaque année, il y a de plus en plus de personnes qui ne mangent pas à leur faim en France.

De jeunes photographes nous donnent des photos et nous nous engageons à promouvoir leur travail à travers des expositions dans des lieux d’exception, un livre, etc. Les recettes de la vente de ces photos sont ensuite versées à des associations comme les Restos du cœur ou Août Secours Alimentaire.

Nous avons déjà financé 25 000 repas chauds, ce qui correspond à environ un an de repas dans le point de distribution situé en bas de notre bureau. Une vingtaine de salariés volontaires d’October va participer à ces distributions. Les restaurants Côme sont à nos côtés en donnant leurs invendus pour compléter les repas.

Je suis également très heureux de pouvoir travailler avec le grand photographe et académicien Sebastião Salgado dans cette fondation. Le documentaire que lui a consacré Wim Wenders « Le sel de la terre » est remarquable. Il a d’ailleurs obtenu le prix du meilleur documentaire à Cannes. À voir absolument !


Est-ce que tu as un livre à recommander ?

J’ai beaucoup aimé la biographie d\\\’Elon Musk par Ashlee Vance. Elle présente extrêmement bien le côté fou et mégalo d’Elon Musk qui réussit à mener de front plusieurs sociétés dont Tesla et Space X.

Je peux aussi recommander un autre documentaire : « Inside Bill’s brain » de Davis Guggenheim. Il est focalisé sur la démarche philanthropique de Bill Gates qui s’est fixé pour défis d’éliminer la polio, de réinventer les toilettes pour les pays qui n’ont pas accès à l’eau et de réinventer le nucléaire. Rien que ça !

Les commentaires sont fermés.

Panier
  • Votre panier est vide.