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Pierre Ammeloot

Pierre Ammeloot, tombé dans l’entrepreneuriat quand il était petit


(mise à jour juin 2020)
À 16 ans, il vendait son premier site Internet. Depuis, Pierre Ammeloot est devenu expert dans différents domaines de l’informatique et du marketing digital pour répondre aux besoins de ses clients. Rencontre avec un entrepreneur zèbre qui partage sa passion du client.


Comment es-tu devenu entrepreneur ?

Comme Obélix, je suis tombé dedans quand j\\\’étais petit ! J’ai grandi dans une famille avec beaucoup d’entrepreneurs. J’ai fait mes premières lignes de code à 13 ans et j’ai vendu mon premier site Internet à 16 ans au libraire du quartier.

À 17 ans, un ami de mon grand frère m’a proposé de monter avec lui un site de petites annonces généralistes, bien avant Le Bon Coin. En terminale, le soir et le week-end, je gérais le projet et je supervisais 2 ingénieurs développeurs. Quand mes études ont demandé une plus grande attention, j’ai quitté l’aventure mais c’est grâce à ce premier projet, qui a duré deux ans en tout, que j’ai tout appris. J’ai accumulé des compétences techniques évidemment, en gestion de projet, en gestion d’une société, en management, etc.

Le plus important, c’est que j’ai appris l’humilité indispensable d’un entrepreneur.


Quelle est ta mission en tant qu\\\’entrepreneur ?

Ma mission est de trouver des solutions aux problèmes de mes clients, vraiment n’importe quel problème. J’ai deux casquettes principales :  directeur technique indépendant et spécialiste en marketing automation, mais ce ne sont que des titres.

Mon activité consiste surtout à effectuer un diagnostic précis des enjeux de chaque client et d’apporter les ressources nécessaires, qui peuvent être du sourcing, un logiciel particulier, un recrutement, etc. Pour chaque projet, j’interroge le client sur son souci. Par exemple, un client me contacte parce que dans son équipe de 10 développeurs, 4 ont posé une démission. Bien sûr, je vais regarder les raisons de ces départs, mais pas seulement. Je vais analyser ce qui se joue chez mon client, comment ces départs résonnent en lui, pour apporter la solution la plus pérenne.

Si je découvre que je ne suis pas aligné avec les valeurs de mon client, je préfère refuser la mission. De même, j’apporte une méthodologie et des procédures précises, qui me correspondent. Si elles ne sont pas en phase avec le client, il vaut mieux se séparer bons amis.


Quelle autre activité as-tu développée ?

J’ai racheté Hello Someday en janvier 2020. C’est une autre façon de remplir ma mission, d’aider les clients.

Comme souvent, cela a commencé avec une rencontre : la rencontre de Jessica Rolland, créatrice de Hello Someday, il y a plusieurs années lors de mon arrivée à Lyon. Nous partageons les mêmes valeurs et nous étions d’accord sur beaucoup de choses, notamment une vision lucide de l’entrepreneuriat : oui, c’est cool mais oui, c’est beaucoup de travail.

En 2019, nous nous sommes rendus compte que nous avions la même envie de créer des formations pour accompagner les entrepreneurs. D’abord, nous développions notre projet chacun de notre côté mais ensemble, en partageant les méthodologies, les bonnes pratiques, les outils, etc. Quand Jessica m’a annoncé vouloir changer de mode de vie, j’ai proposé de racheter sa marque.

Ma question principale est : comment je peux aider les entrepreneurs qui n’ont pas de budget à allouer à des missions de conseil de la même façon que mes autres clients ? La réponse passe par l’industrialisation de mon activité, donc la formation.

Je propose maintenant des formations sur l’utilisation des réseaux sociaux comme leviers de business, sous forme de modules vidéo et de mentorat.

Je ne suis plus le chef cuisinier de mon restaurant, je vends des formations pour que les autres deviennent chefs cuisiniers.


Comment favorises-tu l\\\’entrepreneuriat ?

Déjà, j\\\’anime la communauté d\\\’entrepreneurs de Hello Someday.

Je suis un passeur entre les gens. J\\\’organise des événements de networking. En 2010, j’ai lancé avec Yannick Bouvard les « Rencards du web » qui réunissent des professionnels ou passionnés du web. Nous avons fait vivre ces événements dans toute la France et même quelques-uns à l’étranger. Sur un territoire plus restreint, j’ai développé à Lyon, « Les freelances lyonnais » pour les solo-entrepreneurs. Peu importe leur métier et leur secteur, ils ont tous les mêmes joies, les mêmes questions, les mêmes craintes, le même quotidien, etc.  Le principe est de trouver l’épine dans le pied de chacun ! D’ailleurs, je propose aux participants de se présenter en donnant leur prénom, leur activité et leur épine dans le pied, ce qui les bloque en ce moment. Ensuite, ils se regroupent par problème ou par secteur d’activité pour réfléchir ensemble à des solutions.

Ce groupe est un laboratoire ! On peut venir y tester des solutions.


Qu’est-ce qu’un entrepreneur selon toi ?

Un entrepreneur est quelqu’un qui crée à partir de rien, qui rassemble des énergies nécessaires à la réalisation de son envie. Il se lève tous les matins pour faire bouger les lignes parce qu’il veut montrer que c’est possible. Il ne faut jamais oublier que derrières les jolies histoires d’entrepreneurs, ces fameuses success stories, il y a énormément de travail. L’entrepreneuriat, c’est le yoyo permanent. Tu peux avoir une très bonne nouvelle et juste après une très mauvaise nouvelle. Il faut avoir le cœur bien accroché.

On n’est pas tous faits pour être entrepreneur, mais chacun peut oser entreprendre sa vie.

Tout le monde peut se poser la question : « De quoi suis-je capable ? ». Ensuite, il faut partager le plus largement possible ses envies, ses idées, ses projets. Il n’y a aucun risque à partager une envie à part trouver quelqu’un qui peut nous aider à la concrétiser.


Quelles sont tes sources d’inspiration entrepreneuriale ?

Chaque rencontre est une occasion d’apprendre et d’être inspiré. L’entrepreneur qui m’a le plus inspiré est certainement Michael Schwartz, le cofondateur de La Cordée. Il a monté plusieurs sociétés, toujours en mettant énormément de valeurs et d’humain dans ses projets. Et il reste très accessible.


Quel livre t\\\’a profondément marqué ?

Le dernier livre d’entrepreneur qui m’a marqué est celui de Jonathan Lefèvre : « L\\\’obsession du service client – Les secrets d\\\’une start-up qui a tout misé sur l\\\’expérience client ». Ce lyonnais est un génie ! Il raconte toute l\\\’aventure du service client de Captain Train. Le service client n’est plus un centre de coût mais un centre de profit quand tu le mets au centre de ton projet ! J’ai eu la chance de prendre part à la relecture du livre. Cela m’a permis de découvrir tous les ressorts de l’édition d’un livre. D’ailleurs, j’ai un projet en cours dans ce domaine, mais j’en parlerai plus tard…

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