À l’occasion de la sortie de la 3e édition de « 40 mots pour un numérique responsable », les éditions ContentA sont allées à la rencontre de l’auteur, Frédérick Marchand. Le CEO du groupe Digital4Better / fruggr revient sur les nouveautés de cette nouvelle édition et sur l’évolution de la prise de conscience des enjeux.
Pourquoi une 3e édition de votre livre ?
Ce livre est un guide qui peut se lire d’une traite ou dans le désordre pour trouver une information précise.
La législation sur le numérique évolue et on s’en réjouit. Il était donc indispensable de mettre à jour « 40 mots pour un numérique responsable ».
Dans cette 3e édition, le mot « Intelligence artificielle durable » fait son apparition. Il met en exergue l’impact environnemental, l’impact social et l’impact sur la gouvernance de l’IA. Des pistes pour réduire les impacts négatifs sont proposées ainsi que les dernières lois sur le sujet.
De même, 3 nouvelles directives sont expliquées :
- le Directive européenne sur l’accessibilité,
- le Digital Services Act (DSA)qui vise les plateformes,
- le Digital Market Act (DMA) qui vise les GAFAM.
C’est quoi le numérique responsable ?
Le numérique responsable est un numérique plus respectueux de notre planète et des personnes, donc plus inclusif, qui prend en compte l’éthique, la transparence, la gouvernance.
Le numérique responsable, c’est l’ensemble du développement durable (économique, social et environnemental) appliqué au numérique.
Il participe à la performance globale de l’entreprise en prenant soin des 3P : People, Planet, Profit.
Quelle évolution des pratiques de numérique responsable observez-vous depuis la parution de la première édition en 2021 ?
Lors de la première édition, le numérique responsable était encore une histoire d’experts. Cela n’intéressait qu’un cercle restreint. Désormais, le nombre d’entreprises qui ont pris conscience du sujet est plus important. Toutes les entreprises n’ont pas encore agi mais la prise de conscience est là.
Les premières organisations qui bougent sont les grandes entreprises. Ensuite, il y a toujours un temps de latence entre l’expérimentation et le passage à l’échelle.
Les ressources et les compétences restent rares. En effet, les profils doivent aussi s’adapter. Ainsi, les cursus de formation doivent intégrer les pratiques du numérique responsable. Mais l’ensemble des écoles n’ont pas encore intégré le développement durable dans ses formations.
Quelle pratique une organisation peut-elle mettre en place facilement ?
Il faut d’abord prendre conscience des leviers.
Le numérique responsable n’est pas plus cher ou plus compliqué, c’est faire différemment.
Une fois le travail accompli, on ne peut qu’en être fiers puisqu’on peut mesurer rapidement ses impacts.
Un exemple ? Dès la phase de conception, tout le monde peut se poser la question des 3U de la sobriété. Est-ce Utile ? Utilisable ? Utilisé ?
Ensuite, on peut s’interroger sur les impacts environnementaux et sociaux, maximiser les impacts positifs et minimiser les impacts négatifs.
Le numérique responsable concerne la conception de tout système numérique, pas seulement le logiciel. Ce sont des questions aussi utiles pour un site internet, donc pour tout le monde.
Nous sommes tous concernés par le numérique responsable et tout le monde peut agir à son niveau.
Pourquoi une organisation doit-elle acheter ce livre ?
Pour agir, il faut prendre conscience des impacts. Malheureusement, le numérique étant virtuel, on n’a pas toujours conscience des impacts notamment négatifs.
Et pourtant, il est le domaine avec la courbe la plus catastrophique en termes d’impacts.
Il y a urgence à agir sur le numérique et les solutions existent.
Toutes les sociétés, de tous les secteurs, de toutes les tailles et de toute ancienneté doivent mettre en place une politique de numérique responsable. Ce livre permet aux collaborateurs de prendre conscience des enjeux du numérique responsable et d’agir… différemment.
